samedi 23 août 2008

Serge Santana, comédien, Santiago de Chile

Pour commencer, peux-tu nous raconter comment tu as eu envie de faire du théâtre ?
J'ai commencé à en faire à 17 ans, au collège. Mais l'envie m'est venue en regardant la télévision, étrange, non ?! Puis, un ami est venu à Santiago pour y étudier le théâtre et je l'ai accompagné.

Peux-tu vivre de ton art ?
Je vis du théâtre, oui, mais pas seulement en tant qu'acteur : je suis aussi ingénieur lumière et metteur-en-scène. C'est très difficile de vivre uniquement du métier d'acteur.

Peux-tu nous parler de la pièce pour enfant El gato bakano que nous avons vue ?
C'est une version libre du conte du Chat botté. L'objectif était d'en faire une adaptation qui plaise autant aux parents qu'aux enfants, une vraie pièce familiale.

Comment réagissent les enfants ?
Ça leur plaît énormément, surtout le personnage du chat !

Peux-tu nous parler du théâtre à Santiago ?
Il y a beaucoup de théâtre ici, mais le problème c'est que les gens n'y vont pas beaucoup. Les chiliens sont pourtant friands de culture, mais les places leur paraissent chères (environ 3'000$, un peu moins de 4€, ndlr).
Je pense qu'au Chili il y a beaucoup de compétences et un bon niveau théâtral. Les artistes sont très engagés dans leur art. Par contre il y a peu de soutien, et le soutien va la plupart du temps aux gens déjà connus...

Selon toi, existe-t-il un devoir de l'acteur ?
Oui : de continuer à travailler dur pour le théâtre, de faire en sorte que le métier d'acteur soit reconnu et respecté au même titre que celui d'ingénieur.

As-tu un rituel avant de monter sur scène ?
Non. Si ce n'est que je me concentre. Mais ce rôle ne nécessite pas une grande charge émotive, comme pour un rôle dramatique par exemple.

Pour finir, que penses-tu que le théâtre puisse apporter aux gens ?
De l'éducation. Pour moi, l'école ne suffit pas. Il faudrait apporter plus de pratique, quelque chose de plus ludique. Il y a quelques ateliers de théâtre dans les collèges, mais c'est vraiment peu.

Aucun commentaire: